Ici, c’est le rêve de naviguer avec des pros qui font le spectacle, subliment la vague et apportent une motivation d’enfer : non, le windsurf n’est pas mort ! Le Chili est incontestablement the place to be. Pas de club Nathalie Simon ou Mistral dans ces régions pourtant accessibles mais aux spots très exigeants.
Tout de suite, je vous préviens, tout ce que vous avez lu est has been ...
La fameuse bible – The world kite and windsurfing guide – est totalement contredite par les évènements : après avoir constaté que la vague de Quidico s’était déplacée à Tirua à la suite du tremblement de terre en févier 2010 (voir Tirua, la rencontre tant attendue avec le Pacifique), c’est Jean-Christophe, windsurfeur amateur qui le met à défaut : « J’ai quand même pété un mât sur un spot de freeride ! »
Et oui, Matanzas est un spot de vagues (en février 2013 du moins) ! Ce n’est pas pour rien que Victor Fernandez y a acheté une maison. D’ailleurs, il n’est pas le seul à apprécier ce plan d’eau aux multiples facettes : il ne se déplace pas sans Klass Voget et même un bel espoir français, Arthur Arutkin, sans parler de son compatriote espagnol surnommé « Cisco ».
Autant vous dire que quand ces quatre-là arrivent, on est au spectacle !
Mais revenons un peu plus avant dans l’après-midi de ce 14 février 2013. Jean-Christophe, confiant, répare l’alimentation 220V de son frigo avant d’aller examiner le spot situé juste en face de son emplacement de camping, le rêve !
« Aujourd’hui, les vagues ne sont pas trop grosses, ça devrait aller... ». 15h, il part au turbin, en combi, la planche d’un côté, le wishbone et la 4.7 de l’autre. Un jour comme un autre à Matanzas !
Mais voilà, je ne sais si ce jour sera différent ou identique aux suivants, en tout cas il fut fatal !
A peine à l’eau, Jean-Christophe se fait happer par une vague et craignant de voir échapper son matériel, s’arcboute à son wishbone. Erreur ! car la vague absorbe le tout et tord le mât qui malheureusement ne résiste pas à la pression : et un mât, un !
Plus tard, il apprendra que dans ce cas, il faut tenir la tête de mât au vent et faire le canard, face à la vague, comme en surf...
Qu’à cela ne tienne, humble, il revient sur le rivage et file chercher un autre mât pour regréer sa 4.7 déjà raccommodée deux fois à la suite d’un « amerrissage » un peu musclé à Llico.
Pas bégueule, il repart aussitôt à l’assaut du spot :
16H04 – mise à l’eau
16h15 – examen du spot
16h27 – observation des séries
16h48 – tentative avortée
17h01 – replacement sur le plan d’eau
17H16 – échange avec un confrère de galère
17h33 – nouvelle tentative ... et chute
17h50 – observation des vagues
18h10 – retour à la base : « p...., c’est dur ! »
Mais voilà, la journée n’est pas finie car les pro arrivent après une session cool à La Vega de Pupuya, à deux pas de Matanzas, mieux exposé aujourd’hui car le vent était un peu on shore sur Matanzas mais du coup parfaitement side à Pupuya (je sais de quoi je parle, nous y avons vécu 4 jours forts sympathiques (voir France-Chili, une amitié indéfectible NOUVEAU).
Et là, c’est vraiment impressionnant : la dévente est totale au bord de l’eau et Victor Fernandez fait un pied de nez à tous en se mettant à l’eau entre les cailloux !
Klass Voget enchaîne les aerials sur une vague vorace qu’il arrivera à dompter.
Arthur Arutkin – « notre » français de 16 ans – après quelques manœuvres pas très orthodoxes, nous fera également la démonstration de ses talents !
Jean-Christophe s’endort, des images plein la tête, heureux ... d’avoir réparé son frigo ! Et moi d’avoir réuni la France, l’Espagne et l’Amérique Latine dans la lutte contre les déchets aquatiques.
Et bien sûr, un petit diaporama spécial windsurf, ça donne vraiment envie d’y retourner...