Une confusion entre Pinamar et Miramar a bien failli nous coûter une merveilleuse rencontre avec des passionnés de la mer, des adeptes de la plus grande association de surfeurs protectrice de l’environnement, j’ai bien sûr nommée Surfrider Foundation !
Gaston m’avait envoyé son adresse par mail, alors que j’étais encore en France à préparer le voyage. Notre premier contact s’était révélé déjà très sympathique, c’est donc sans complexe que nous avons débarqué chez lui sans prévenir. Autant vous dire que l’arrivée d’el niño (nom donné à notre camion) taggué aux couleurs de Surfrider Foundation n’est pas passée inaperçu, au contraire ! A peine avons nous passé le pas de la porte de sa magnifique maison que Gaston poste un message sur Facebook, les yeux pétillants.
Nous ne ressortirons qu’une fois la nuit bien avancée, titubant sous l’effet de cet accueil si enthousiaste, de belles promesses de collaboration (et aussi un peu du vin argentin ...). De leur côté, les enfants s’endormiront heureux comme des rois d’avoir rencontré des garçons de leurs âges.
Le lendemain, Jean-Christophe se dit qu’une petite virée en planche à voile serait la meilleure façon de vérifier que la plage était belle et effectivement propre – sous l’action des nombreux nettoyages de la Surfrider team. Malheureusement, la mer lui a vite fait comprendre qu’il s’était trompé de planche : la 90L n’a pas fait le poids face aux belles vagues qui se sont fait un plaisir de l’avaler pour le recracher 2 km plus bas ! Dur dur le retour avec le matos par la plage ...
Il se rattrapa le jour suivant en s’offrant de belles sessions de surf avec son ami Gaston, tous deux en long board.
Au même moment, je savourais la tranche de vie qui s’étalait sous mes yeux : à l’abri d’une tente Surfrider « Yo amo mi playa », je regardais amusée et surprise la sœur de Clarisa (la femme de Gaston) en train de s’endormir, allongée sur un transat, une oreille collée à son petit transistor pour écouter le commentateur d’un match de foot diffusée à la radio, tandis que sont fils boit le maté. Pendant ce temps, Clarisa, super équipée en produit hi tech, bouquine sur le kindle acheté aux US, son fils de 9 ans joue au foot avec Timothée qui entretient ses réflexes de gardien (de hockey sur glace), Adrien se fait (encore !) un nouveau copain et Edouard saute dans les vagues, heureux comme un poisson dans l’eau.
Arrivés à 11h, nous ne quitterons la plage que vers 19h30. Le temps de prendre une douche, nous repartirons découvrir le restaurant mexicain que Gaston et Clarisa tiennent dans une petite station balnéaire huppée située en pleine forêt de pins et d’eucalyptus.
Une belle soirée au Jalisco, fruit de près de 20 ans de labeur et une vraie réussite qui permet aujourd’hui à la famille Caminata de consacrer une grande partie de son temps au développement de Surfrider Foundation Argentina.
Voici un an que Gaston développe le concept à Pinamar et l’on peut dire que son esprit de businessman est aussi très efficace pour les actions bénévoles.
Je lui laisse la parole pour expliquer, en espagnol bien sûr (attention, en Argentine, la ll et la y se prononcent « ch »), la situation à Pinamar et son ambition : écoutez !
Après la théorie, la pratique : durant le week-end, nous avons participé avec une redoutable efficacité à l’un des deux nettoyages de plages qu’il organisait. Ce fut un bel échange, soldée par une belle amitié.
Pour visionner le petit diaporama du nettoyage : cliquez ici
Après 4 jours de découverte de la vie argentine et d’espoirs partagés sur l’avenir de notre planète, nous repartons avec un petit morceau de Pinamar qui ne quittera plus el niño !