Après le bouillonnant Brésil, l’Uruguay fait figure de havre de paix.
Nos escales furent déterminées en fonction des spots de windsurf et même si le vent n’était pas vraiment au rendez-vous, nous en avons pris plein les yeux :
Santa Teresa tout d’abord, est un parc naturel protégé où nous avons savouré le calme, la plage, les perruches et un peu moins les araignées !
Les enfants se sont amusés à ramasser des os de tortue sur la plage pour fabriquer des lances d’hommes préhistoriques tandis que Jean-Christophe a essayé d’affronter la belle houle, nous promettant un beau spectacle (ou massacre, c’est selon l’humeur ...) s’harnachant d’un casque surplombé d’une Go Pro.
Mais voilà, le vent a ses humeurs lui aussi et il décida que ce ne serait pas pour ce jour-là. Jean-Christophe troquera alors sa voile contre une toile Surfrider et nous accompagnera pour nettoyer la plage (voir Uruguay : mais qui a té la tortue ?).
Punta del Diablo ensuite, est un village de pêcheurs touristique mais sans être dénaturé pour autant, tendance hippie, avec de belles plages idéales pour le surf, le foot bien sûr et le maté (aqua caliente vendue partout !).
Notre bivouac face à la mer sera un peu bruyant, la mer étant à notre porte ...
Plus tard, nous repartirons accompagnés de 3 jeunes auto-stoppeurs (en joie) française, américaine et uruguayen, vers des contrées encore plus désertes : Cabo Polonio pour eux, Valizas pour nous.
Valizas est un petit village de pêcheurs, désert, ensablé, accueillant dans sa simplicité. Nous avons assisté à une scène classique de retour de pêche et de tractation financière pour la marchandise apportée. Nous y avons découvert la cuisine uruguayenne et bien sûr avons cheminé le long de sa magnifique plage recouverte de coquillages. Les mauvaises conditions météo nous amenèrent pourtant à écourter ce charmant séjour.
La Paloma est la ville du coin, petite station balnéaire disposant de nombreuses « cabanes » avec barbecue pour accueillir les vacanciers. Nous y avons fait le tour des plages et si le vent nous a joué des tours au point que Jean-Christophe décida de ne pas sortir du camping-car, j’ai su apprécier la première qui remplaça agréablement la salle de stretching de Boulogne et la seconde pour sa belle vue au coucher du soleil comme au petit matin (autant dire un bivouac très agréable !).
Enfin, Lago Garzon, une sorte de bout du monde accessible après 20 km de piste et un passage en bac afin de pouvoir rejoindre le club de voile situé sur l’autre rive.
Paisible, venté, désert, ce lieu nous ravît, d’autant plus qu’avec un vent à 20 nœuds, j’ai pu savourer mes premiers bords au (vrai) planing pendant que Jean-Christophe se promènait en 6.2 d’un bout à l’autre de ce grand lac qui présente l’immense avantage d’être peu profond sur une très grande surface. C’est, vous le noterez, l’unique endroit où nous avons pu naviguer ensemble, les enfants s’amusant avec le cerf-volant ou la canne à pêche sous les regards amusants des responsables du club.
Après quelques jours de plaisir, il nous fallut malheureusement lever le camp.
C’est à regret que nous avons traversé le reste de l’Uruguay d’une traite sans avoir pris le temps de découvrir le charme de villes comme Colonia et la gentillesse annoncée des Uruguayens.
La course contre le temps est perpétuelle !