Montravel est un endroit de rêve qui a la particularité d’être l’unique zone où la forêt amazonienne rejoint la mer. Le dimanche, les locaux viennent en famille accrocher les hamacs et jouer aux dominos. Nous jouons les prolongations et y retournons, équipés, mardi. Nous y retrouvons des familles et des jeunes qui profitent des vacances.
Une fois la sieste en hamac achevée, je me trouve un peu désœuvrée et cela me démange de ramasser les quelques déchets, beaucoup moins nombreux que Plage de Gosselin (voir cette si merveilleuse plage).
Justement, je vois les enfants jouer à prendre la douche avec un sac en plastique troué qu’ils ont trouvé dans l’eau.
J’attaque mon petit tour de la plage et tombe nez à nez avec une mygale, mini mais mygale quand même !!
Ensuite, quelques fils bleus qui dépassent du sable attirent mon attention. Je dessable du bout des doigts mais le fil ne vient pas et je creuse encore. Timothée et Edouard mettent la main à la pâte mais se lassent vite, sans matériel adapté. Une dame voit notre manège et me prête une pelle. 1h plus tard, une bâche tissée apparaît mais impossible de la sortir du sable ! Devrais-je renoncer ?!
Pas question ! Quelques jeunes barbotent dans l’eau depuis un moment et semblent avoir des pelles. Je me jette au bain et demande à la dame qui les accompagne si elle veut bien me prêter ses gaillards. La motivation est immédiate et le chantier avance à une vitesse aussi vertigineuse que la profondeur du trou que nous sommes en train de creuser pour pouvoir sortir cette bâche !
Malheureusement, l’heure vient pour eux de nous quitter, et leurs pelles avec. Je désespère d’y arriver avant la nuit et m’arc-boute une ultime fois à la toile qui finalement cède enfin ! Trop forts ces garçons. 1h30 de travail !
Le sac poubelle est vite rempli de nombreux gobelets en plastique et bouteilles de bière, sans pouvoir totalement nettoyer la plage. Mais le ton est donné, et signé Surfrider Foundation Europe. Cela produit son effet car d’autres jeunes qui jouent au ballon à côté viennent voir à quoi rime toute cette agitation par cette chaleur. L’occasion est trop belle de les convaincre de faire attention à cet endroit si accueillant.
Il me reste à préparer mon discours en brésilien ! (si nous y allons un jour, l’arrivée de notre camping-car est encore retardée, au 21 août...).