Avant tout, plantons le décor : des milliers de km parcourus dans un cadre désertique, pelé et venteux (nous avons tout de même eu la chance d’avoir le vent dans le dos, ce qui facilita la conduite et surtout nous assura un record en consommation d’essence : 13l au 100, le rêve de tout voyageur !)
Cette course effrénée n’était pas sans but, bien au contraire : nous nous apprêtions à retrouver Bruno, un ami avec lequel Jean-Christophe a sillonné les Etats-Unis en sac à dos il y a plus de 20 ans et qui, comme nous, a embarqué femme et enfants pour le « grand voyage ».
Les retrouvailles se firent dans le cadre exceptionnel de Las Torres del Paine, au Chili, la veille de Noël.
Le 24 décembre fut une journée magnifique, de soleil, de joie, de cris d’enfants et de rires de parents, et de célébration également !
Tout d’abord, nous fêtâmes dignement les deux ans d’une jeune « pepette » euh non Antoinette qui, forte de son grand voyage, reviendra française incroyablement dégourdie mais pas pour autant prétentieuse.
Ce même jour, nous nous rassemblâmes tous pour fêter Noël bien sûr. Et le rassemblement était de taille : 4 autres camping-car français étaient présents sur le site !
Ce fût agréable de se sentir un peu « à la maison ». En Argentine ou au Chili, la fête est discrète, les décorations minimalistes et les illuminations de Paris perçues comme magiques. Mais nous avons su nous approprier la grande salle mise à disposition pour l’occasion par les Guardaparque, pour le plus grand plaisir des enfants.
Et des parents aussi : en pleine nature, avec une vue épatante à 360°, face à un coucher de soleil splendide sur le laguna azul et les torres les plus connues du Chili et de l’Amérique du Sud, nous avons pu déguster un asado chilien et fumé (et oui, les cheminées sont bien les mêmes partout et celle-ci refoula comme les nôtres...), un vin rouge argentin et un foie gras de canard bien de chez nous, agrémenté de sel d’Uyuni (Bolivie) ! Sans parlez de la charlotte, pas moi non, le dessert (miaaaam !) qui accueillera quelques minutes les bougies d’anniversaire de Jérémie avant d’être dévorée.
Le lendemain, l’ambiance était à la fête, de la nature cette fois : tandis que les grands allèrent admirer la vue, les petits tentèrent d’attraper les renardeaux pour se faire un manteau et Jean-Christophe tenta une sortie en planche dans un cadre absolument magnifique, vite rattrapé par le cheval de Carlos lancé au triple galop car la navigation nécessite autorisation, que nous n’avions pas, dommage !
A tous les voyageurs : el ripio (la piste en tôle ondulée) secoue la tête à s’en décrocher le cerveau mais las Torres réconfortent tant les âmes que le détour devrait être une évidence !
Et pour les rêveurs, cliquez ici, vous ne serez pas déçus !
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